Dictionnaire des objets de dévotion
Élisabeth Hardouin-Fugier et Bernard Berthod
Broché
400 pages, 26 x 21 cm, 50 €
ISBN 9782859174354
En dépit des apparences, la poignée de paille nouée en croix par un villageois et le précieux crucifix exécuté par un orfèvre célèbre ont la même fonction : relier la terre au ciel, le monde visible au monde invisible. Dès les premiers siècles, de nombreux objets jalonnent ces échanges avec l’au-delà ; des ex-voto témoignent de la démarche spirituelle des chrétiens suppliant un saint de les guérir. Au Moyen Age, l’église encourage la pratique du chapelet que la Vierge elle-même aurait remis à saint Dominique. Face au protestantisme, qui récuse les « bondieuseries » vendues par les colporteurs, la Contre-Réforme catholique, au contraire, utilise l’objet de dévotion pour toucher la sensibilité. Depuis l’Europe centrale, les Jésuites diffusent les crèches de Noël qui, dans le monde entier, remportent un succès immense.
Dès le Romantisme, les folkloristes, puis les ethnologues s’intéressent à ces objets en train de disparaître mais dont certains subsistent aujourd’hui sur des lieux de pèlerinages : qui n’a pas souri devant les bouteilles mariales en plastique vendues à Lourdes ? De grandes collections d’objets de dévotion, privées puis publiques, se sont constituées surtout en Europe centrale. Un intérêt international s’éveille alors, relayé par bien des musées français.
Il était donc temps qu’un dictionnaire de langue française rassemble les noms de près de huit cents objets de la dévotion privée pour en expliquer le sens grâce à des notices circonstanciées.
|
|
|